Voyage au centre d'un EHPAD

Voyage au centre d'un Ehpad

Journal de bord n°2

 Le projet DIME, « Design et Innovation du mobilier en Ehpad » que nous menons en collaboration avec I2ML, se poursuit dans deux nouveaux établissements : L’Ehpad Indigo et l’Ehpad Saint Joseph à Nîmes. Ce qui est particulièrement intéressant ici, est d’observer les différences de fonctionnement dues au bâti, à l’agencement, à l’aménagement intérieur alors même que ces établissements appartiennent tous les deux à la Croix Rouge française. 

Il est donc temps de repartir avec Camille pour de nouvelles journées d’immersion totale.

Sur le papier, les établissements présentent des caractéristiques communes : une même direction et un nombre de résidents assez proche (environ une cinquantaine). Mais les différences architecturales sont rapidement identifiables.

Deux époques pour deux visions de l’Ehpad.

 Saint-joseph a été construit il y a 40 ans selon un cahier des charges avec les normes de l’époque. Le grand hall du RDC est le cœur de l’établissement et se transforme au gré des activités et fonctions de la journée. Côté décoration, on est sur des pièces assez colorés avec parfois des teintes très vives.

En arrivant à Indigo qui a été construit très récemment, Camille voit tout de suite l’évolution de l’architecture depuis les années 80 et les conséquences sur le quotidien des personnes. Plus d’espace, plus de lumière, une ouverture sur l’extérieur, tous ces éléments sont devenus les
« standards » pour un établissement. Pour les couleurs, même constat, des teintes douces, plus pastel qui peut plaire au plus grand nombre.
En Ehpad, comme ailleurs, les tendances changent et l’ambiance évolue avec les années.

Indigo est bien dans l’air du temps puisque l’établissement dispose d’un jardin partagé avec un potager entretenu par des personnes extérieures. C’est ce qu’on appelle
« l’Ehpad hors des murs ».

Saint-Joseph a également son jardin avec comme mascotte une adorable chèvre.

Deux établissements mais un même cœur à l’ouvrage

L’organisation spatiale et les différences d’agencement entraînent forcément des conséquences sur le fonctionnement général de chaque établissement.

Mais Camille a identifié un énorme point commun : un sincère et véritable enthousiasme de la part du personnel pour partager leur quotidien et participer au projet. Même en étant dans l’urgence d’un planning chargé, même en cavalant d’une mission à une autre, toutes les personnes que Camille a pu rencontrer, étaient heureuses d’expliquer leur travail et de peut-être trouver ensemble des pistes pour innover et simplifier leurs usages. Au fur et à mesure de la journée, certains soignants sollicitaient directement Camille pour qu’elle les observe et pour penser ensemble à des idées pour l’Ehpad de demain.

Des résidents toujours heureux d’ouvrir leur porte

 Autre point commun entre les établissements : des résidents qui apprécient faire découvrir leur espace intime et raconter des instants de vie. Une fois passées les premières interrogations et rassurées les quelques appréhensions, ils sont souvent très heureux de participer au projet et débordent même d’idées.

Cette nouvelle étape a été très riche pour Camille. Elle permet d’analyser concrètement le rôle de l’agencement sur le quotidien d’un établissement selon les normes des années 80 et celles de nos jours. Camille a de riches et passionnants éléments pour avancer dans son étude comparative.

La suite du projet promet encore de belles rencontres que nous vous partageront très bientôt.